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Les joies de la vie des champs
6 septembre 2015

le chant des cigales

Parfois le Mistral souffle si fort qu'on en espère qu'il emporte avec lui loin de nous l'abomination de cette absence... Mais les cigales ne s'arrètent pas de chanter, ces garces, ces salopes...

 Parfois les rires d'un enfant suffisent à ramener à la vie celui qui s'en va dans les ténèbres de la vie... Mais le Mistral emporte haut les rires et ils s'éteignent au recoin des collines...

 Parfois le visage aimant d'une mère réussira a consolider un coeur bléssé d'une jeune femme... Mais le Soleil cogne à la tête et ensuque l'esprit...

 Parfois les bras d'une amie, d'une soeur retiennent l'âme qui se perd dans des nuits sans sommeil... Mais l'été les nuits sont si courtes...

 Parfois je revois les joies, le partage, je les revoies jouer aux cartes, s'emporter, boire un verre de rosé et s'affaler dans un hamac en respirant qu'il fait bon vivre et qu'entre ami(e)s on est toujours chez soi quelque part... Je revis la générosité, des petits riens accompagnés d'immenses sourires... De si bons souvenirs...

 Je me souviens du bonheur ressenti chez vous, une sorte de Paradis, des chevaux, des chiens, des enfants, les collines, les cigales et le Mistral... Et le Soleil qu

 

i dessinait les visages heureux et émerveillés de chacun... Des leçons d'Oliviers en conseils judicieux concernant les chevaux... On s'était dit qu'on se le referait, qu'on irait voyager un peu à travers la garigue...

 

 On ne soupçonne jamais que c'est le dernier échange, on se dit que la vie est longue, qu'on est jeunes et que le temps nous appartient... C'est vrai que le temps t'appartient aujourd'hui, et les cigales ne se sont même pas arrétées de chanter pour toi... Se sont elles tues auprés de toi, au moment de ta liberté?

 Un jour que je pensais à toi comme souvent depuis quelques temps je t'ai revue... Tu te balancais dans mon hamac... Tu souris en fermant les yeux... Le Mistral t'emporte en te berçant, comme une enfant des collines, Le Soleil carresse ton front et efface tes soucis, tu écoutes la douce musique des cigales qui ne se taisent jamais, sauf pour mourir un peu et revenir l'été qui suivra... Tu ne reviendras pas jouer aux cartes, nous ne trinquerons plus avec toi, mais nous trinquerons encore longtemps pour toi, je continuerai de chanter en secret la chanson qu'il parait que tu avais aimée, parce que tu me connais un peu je ne sais pas faire en public...

 D'ailleur je manque de pudeur ici et  j'espère que tu ne m'en veux pas... Nous n'étions pas amies, mais nous étions copines et pour ça je te remercie...

 De ton Nuage verse un peu de ton sourire sur ceux qui t'aiment et qui te pleurent, veille bien sûr à ce que le Soleil s'encre dans le coeur de ton pitchounet, protège des coups de Mistral ta presque soeur, et chante avec les cigales chaque fois que tu le pourras pour que ta maman t'entende...

 

Nous nous restons là dans le vent, seuls, un peu abandonnés, sonnés... Pour peu que l'on ne t'ai qu'un peu croiser on ne pourras jamais t'oublier...

Chantez cigales, chantez...

th (2)

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Commentaires
B
<3
K
Je ne suis pas en train de pleurer, juste un peu, pas beaucoup, parce que c'est la je ne sais pas combien de fois que je le relis, et que jusqu'à présent je ne voyais pas les touches pour te dire combien ça me remue l'âme 💕💕💕💕💕💕💕💕
Les joies de la vie des champs
  • Le quotidien, l'extra-ordinaire, les joies et les déboires d'une famille qui se cherche, se teste, et tente de vivre et consommer différemment... MamaLoutre conte les histoires de cette vie là au milieu de la Provence de Mistral.
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